Anthony réalise son rêve.
- USA Mon amour
- 21 juil.
- 6 min de lecture

Jour 15 du périple, et l'excitation est à son comble pour Anthony. Pourquoi ?
Parce qu'aujourd'hui n'est pas n'importe quel jour Aujourd'hui, nous allons voir Messi jouer en vrai.
Le rêve d'Anthony s'apprête à prendre vie.
Du coup, nous nous sommes mis sur notre 31 version fan de foot : maillots de l'Inter Miami floqués Messi dans le dos, tu peux déjà t'imaginer qu'on a presque eu le couteau sous la gorge pour l'accompagner dans son délire, surtout moi, qui m'y connait autant en foot qu'une huitre en astrophysique.
Le petit déj de l'hôtel est correct, assez pour attaquer cette longue journée de route. Le sud de la Floride nous attend, et avec lui, des kilomètres d'asphalte. On déteste prendre l'autoroute lorsque l'on voyage aux USA, mais c'était ça ou 7h de route. Donc on a tranché.

Premier arrêt stratégique : Ron Jon Surf Shop : autoproclamé plus grand magasin de surf du monde (5000 m2, rien que ça). Des panneaux annoncent le magasin sur des kilomètres depuis Orlando !
Ici nous sommes à l'endroit où Kelly Slater est né. On comprend mieux l'emplacement du magasin.
Même pour des gens comme nous, néophytes de la vague, l'arrêt vaut le détour. Premièrement admettons le : la façade claque ! Palmiers, couleurs flashy, ambiance Miami Vice.



À l'intérieur, deux étages, une tonne de fringues Rip Curl, Billabong & Co, et un air de déjà-vu pour ceux qui vivent dans le sud ouest, là où le short de bain est une religion.
Nevea a craqué pour quelques bracelets pour ses copines, et on a souri devant quelques babioles, mais dans l'ensemble, on n'a pas non plus eu de révélation spirituelle. C'est grand, c'est fun, c'est cool à voir et puis basta.










Nous reprenons la route vers un endroit qui respire la bienveillance et la carapace bien lustrée : le Loggerhead Marinelife Center, qui n'est autre qu'un centre de réhabilitation pour tortues marines.
Ce centre, c'est un peu l'hôpital de Grey's Anatomy version océan : des tortues blessées, des soins, des petits noms trop mignons, et des gens en blouse qui en prennent soin jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à repartir dans leur habitat.
C'est gratuit, mais les dons sont encouragés. C'est surtout très instructif et beaucoup trop mignon.









On se balade d'un bassin à l'autre en écoutant l'histoire de chacune, on se sent dans un épisode de C'est pas sorcier avec une ambiance chill, l'odeur de l'océan et des bénévoles passionés. Vraiment, un coup de coeur cette visite !
On est ressortis de là avec des étoiles plein les yeux et presque l'envie de devenir sauveteurs de tortues. Juste derrière le centre, une magnifique plage :



Après avoir mis dans le rétroviseur Lola la tortue la plus mignonne du centre, nous partons en direction de Manatee Lagoon.

C'est un centre gratuit où l'on peut observer des lamantins dans leur état naturel si on a de la chance, ainsi que des expositions ludiques sur l'écosystème local. Bon, spoiler : nous, on ne les a pas vus.

En arrivant, on consulte l'écran de repérage façon panneau de contrôle dans Jurassic Park, sauf que là, au lieu des T-Rex 🦖, c'est apparement une "dizaine de lamentins observés ce matin de tel côté du ponton". Évidemment, lorsque nous arrivons, ce coin du lagoon est vide comme un frigo d'étudiant après une soirée raclette.
Mais bon, on ne va pas bouder, les pontons sont très agréables pour une balade, l'eau scintille et les bateaux se la coulent douce. L'ambiance est zen et mis à part les gouttes de sueurs qui m'inondent le dos à cause de la matière synthétique insupportable de ce p$&*=# de maillot de foot, nous passons un bon moment.












Le ventre nous appelle, nous nous arrêtons enfin pour déjeuner chez Taco Bell, il est 15h30. Oui, qui a dit que le déjeuner était réservé à midi ? Aux USA, on mange quand on veut. On attend pas mal de temps notre commande (quasiement une heure) car une très longue commande a lieu juste devant nous, mais bon après tout, nous sommes en vacances.
Sur la route en Floride nous avons croisé plusieurs ronds-points flambants neufs. En France, c'est quelque chose de tout à fait normal, mais aux États-Unis ? Jusqu'à récemment, c'était le désert. En effet avant 1990, pas un rond-point sur le sol américain mis à part le célèbre Columbus Circle à Manhattan construit en 1904.
En 1990, un autre se créé à Las Vegas et en 1991 un troisième en Floride.
En ce qui concerne les épreuves de ronds-points dans les permis US, ça dépénd de l'État. Dans certains d'entre eux, ni épreuve de ronds-points, ni épreuve de parking lors du test. En clair, rien de compliqué. Dans d'autres, on trouve dans les manuels comment les emprunter, mais ce n'est pas systématique.
Aujourd'hui en Floride, les ronds-points sont plutôt fréquents.
En route pour le Chase Stadium !

Nous arrivons devant un stade flambant neuf où nous devons payer 54$ de parking pour la soirée. Ça pique !
Ce lieu a été construit spécialement pour accueillir l'Inter Miami, le club de David Beckham.
Dès le parking, des centaines de personnes arborant fièrement le maillot de Messi se font des barbecues et tentent de nous vendre des maillots supplémentaires.
À l'entrée du stade, une vraie kermesse version luxe : la fan base. Seulement réservée aux premiers visiteurs, cette zone VIP propose des jeux, des goodies tous les 20 mètres, des stands de coktails qui te font oublier le prix des billets et de la musique qui te donne l'impression d'être subitement à Cancun.








Puis le show d'avant match arrive : des parachutistes tombent du ciel pour livrer le ballon sur le stade, des feux d'artifice se déclenchent, la musique monte de plus belle ... C'est comme si le Super Bowl allait commencer.

Et là, le match. On a failli vendre un rein pour des popcorns à 25$ mais bon ... c'est Messi ! Les vacances nous font vraiment croire qu'on est plein aux as et après on pleure en rentrant à la maison.
En parlant de Messi, dès qu'il touchait le ballon, le stade hurlait ! Même moi, dont mes dernières interactions consenties avec le foot datent de la coupe du monde de 1998 et de 2022 (je te laisse deviner qui Anthony supportait), j'étais en transe. L'ambiance du stade te porte et tu deviens d'un coup, supportrice. Par contre, ma mission "repérage de Beckham" a échoué. Il fêtait ses 50 ans en famille. J'ai zoomé chaque coin du stade comme un agent de la CIA, mais à part les enfants et la femme de Messi, que dalle.
La pluie aussi s'est invitée pendant la soirée, mais elle n'a pas empêché le public de passer une belle soirée, ni Anthony de réaliser une fois de plus, un de ses rêves.











Après cette soirée festive, nous quittons le stade rapidement mais la Floride décide de pimenter un peu notre trajet.
Notre objectif est de rejoindre Naples, de l'autre côté de l'État. Oui, c'est un peu abusé, mais l'organisation de cette partie du roadtrip n'était pas du gâteau, crois moi.
En théorie donc, 1h35 de route sur l'I-75 avec un petit péage, tranquille quoi. En théorie ...
Sauf que surprise de taille : l'I75 est complêtement fermée. D'après les informations locales, un accident impliquant plusieurs véhicules a eu lieu dans l'après-midi, faisant un mort et plusieurs blessés. La route est donc fermée jusqu'au petit matin.
On cherche quelque chose sur place pour dormir mais rien, ou alors à un prix exorbitant.
Nous n'avons donc pas le choix, nous devons prendre l'US-41, une petite route bordée de marécages et de travaux, longeant les Everglades et la réserve de Big Cypress. Une route où l'on pourrait facilement tourner un documentaire terrifiant sur les alligators plutôt qu'un vlog de vacances.
Il fait nuit noire, zéro lampadaire, des travaux partout qui rétrécissent la chaussée comme si on pouvait encore. Nous avons la sensation constante qu'un truc va bondir depuis les roseaux pour nous grignoter. Le genre de trajet où tu as plutôt intêret d'avoir le plein d'essence.

Heureusement, comme un mirage dans le désert, une station service apparaît. Littéralement la seule trace d'humanité sur des kilomètres, et elle ferme dans 3 minutes. Anthony rentre juste à temps, chope un café, deux-trois snacks et ressort avec un mot super sympa et rassurant de la gérante : "Ne vous inquiétez pas, les alligators ne sortent pas quand il pleut".
Ah ben tout va bien alors. L'arrivée à Naples se fait vers 0h30, heureux d'être vivants.
Nous dormons au Holiday Inn Express que nous avons payé 97,45€ la nuit.

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